Les marches de la butte, son funiculaire, son Sacré-Cœur, ses amoureux, son Moulin Rouge… Montmartre a beau figurer au premier plan des clichés parisiens, on ne se lasse pas de son charme. La magie opère d'autant plus aujourd'hui qu'il a su s'actualiser avec ses rues commerçantes (la rue Lepic, la place des Abesses, la rue des martyrs), où l'on aime flâner dans les petites boutiques de créateurs ou au marché Saint-Pierre pour débusquer l'étoffe rare… ou kitch ! Montmartre, malgré les hordes de touristes lâchés par autocars entiers boulevard Rochechouart, tente de préserver son esprit village. Car il fut un temps un petit bourg organisé autour de la place du Tertre, aujourd'hui grouillante de peintres. Il faut naviguer dans les rues adjacentes, jalonnées de très jolies maisons, pour retrouver cet esprit. À noter : chaque année, le 'village', ou encore 'La commune libre de Montmartre' célèbre ses vendanges (réalisées sur 1500 m²). L'occasion de festoyer à l'automne, sans chichis, autour d'un cru forcément très rare, le Clos Montmartre. Et Montmartre, avec Pigalle, quartier des amours friponnes, conserve sa réputation sulfureuse, plus d'un siècle après Toulouse-Lautrec qui, dans les vapeurs d'absinthe, immortalisait la Goulue, mère maquerelle iconique du Pigalle. Aujourd'hui, parmi les peep-shows subsistant et le Moulin Rouge qui a acquis une certaine respectabilité, les grivoiseries sont élevées au rang de patrimoine culturel du quartier et méritent même un musée, celui de l'érotisme. De cette bohème ne subsiste aujourd'hui qu'un certain sens du romantisme. Montmartre peut ainsi être le décor idéal des déclarations amoureuses, reprises à bon compte par les hôtels de charme qu'abrite la Butte où a été construit un mur des 'Je t'aime'. Montmartre c'est aussi le Sacré-Cœur, monument néo-classique incontournable de la capitale. La basilique, juchée sur la butte, offre un panorama unique sur Paris à 360° et à plus de 400 mètres d'altitude. La plus grande mosaïque de France (480 m²) orne l'intérieur du lieu de culte.