À perte de vue, les têtes de roseaux dansent sur le pourtour des étangs immenses, marais doux et prairies humides du domaine naturel du Lindre : une pépite de beauté et de biodiversité. Très poétiquement, les grilles d'Alteville restent perpétuellement ouvertes sur cette image-là. Des vols de cigognes ou de canards traversent le plan fixe, et le vent, délicatement, efface toute trace de bruit, de civilisation. Dans la cour du château, on est plutôt à la ferme : l'aile droite montre des bâtiments agricoles du XVIe, et dans les prés en contrebas, on voit les animaux : poulets, bœufs, cochons. L'un des fils tient l'exploitation, en agriculture biologique, et c'est de là que proviennent les produits de la table d'hôtes. On est accueilli dans l'aile gauche, où règne une autre ambiance, rustique toujours, mais postérieure : au XVIIIe, cette partie a été bâtie avec l'envie d'en faire une résidence confortable, lumineuse, très spacieuse, ouverte sur un grand parc où miroite un étang de 4 hectares. Une enfilade de salons et de pièces de réception donne lieu à un ''presque inventaire'' de toute l'histoire de France et des environs, à grand renfort de tableaux, livres, objets. Les chambres sont bucoliques et soignées et leurs salles de bains à l'ancienne sont bien entretenues. On partage ici la vie d'une famille terrienne et sincère, délicate, dans un cadre naturel ressourçant.