Parc et jardin de la Roche-Courbon

Le château de la Roche-Courbon et son parc connurent successivement heures de gloire et vicissitudes jusqu’à ce que Pierre Loti lance en 1908 un vibrant appel pour la restauration de ce « Château de la Belle au Bois Dormant ». Mais c’est seulement en 1920 que Paul Chenereau, Saintongeais de souche, acquit le domaine et entreprit la restauration des jardins avec l’architecte paysagiste Ferdinand Duprat. Celui-ci s’inspira d’un tableau de Jan Hackaert, peint vers 1660, visible dans le château et restauré en 2006-2007, pour recréer une superbe perspective à la française conduisant, au-delà d’un ample bassin, à un majestueux escalier d’eau. Le parc contigu aux jardins est constitué par une très ancienne forêt de chênes verts où l’on peut encore voir des grottes préhistoriques. Cependant, le visiteur ignore souvent qu’il se promène dans un jardin sur pilotis (œuvre de Jacques Badois, père de l’actuelle propriétaire) : le sous-sol marécageux a rendu nécessaire une infrastructure sur pieux, planchers et maçonneries. Certains l’appellent le « jardin sauvé des eaux ».