Parc Montsouris

Clos par une grille bleue, ce parc dû à Jean-Charles Adolphe Alphand, édifié sur d’anciennes carrières, est traversé par deux lignes de chemin de fer. Pour les Parisiens et les étudiants de la Cité Universitaire internationale, c’est un lieu de plaisir et de détente, à l’instar de la chanson de Jacques Higelin (« Le parc Montsouris, c’est le domaine où j’me décrasse les antennes »). L’atmosphère paisible du lac imprègne le parc tout entier. Pourtant qui peut encore imaginer aujourd’hui que le vidage de cette pièce d’eau, le jour de l’inauguration en 1878, fut la raison du suicide de l’entrepreneur qui l’avait construite ? Les formes libres et expressives, dues à l’engouement des courbes à cette époque, provoquent des scènes paradoxales d’une nature à la fois aménagée et spontanée. L’art consiste à tromper l’œil de sorte que ce parc apparaisse comme une imitation de la nature. Escaliers, cascades, vallées fleuries, roseraie, etc. en sont toute l’expression. Le célèbre restaurant salon de thé « Pavillon Montsouris » (1898), le kiosque à musique (à nouveau en service depuis 2010) au bord de la pièce d’eau, le théâtre de « Marionnettes du parc Montsouris » ou encore la mire sud de l’observatoire placée sur le méridien de Paris, en pendant de celle du nord édifiée à Montmartre, complètent le décor. Enfin, dans la partie haute du parc est édifié l’Observatoire météorologique (station Paris - Montsouris de Météo-France chargée des études statistiques des données météorologiques de la capitale).