Jardins de Maizicourt

Dans la « rue grande » du village, un mur de briques dissimule le château de Maizicourt. A travers les barreaux du portail principal, la vue s’ouvre sur le château et l’allée engazonnée d’entrée, soulignée par des banquettes de renouées et d’orpins. Depuis la cour de la ferme, un chemin longe l’orangerie et conduit jusqu’à un jardin d’inspiration japonaise. Passé l’accueil, la cour d’honneur est alors visible dans son intégralité. Depuis 1989, date où ils achètent le château en briques et pierres du xviiie siècle, les propriétaires entreprennent la restauration du parc abandonné ; cette dernière est en accord avec l’esprit conservateur des jardins et le charme constant des vivaces. Tout est là pour représenter une invitation naturelle d’une tradition historique, qui change, évolue sans nécessiter forcément une révolution et qui transmet à ce site en continuelle transformation, une âme. Potager régulier au pied de l’église, jardin de la fontaine (dans les tons or et argent), jardin du puits (gris, blanc et bleu), ainsi que bien d’autres sont créés au fil du temps avec à chaque fois un nom spécifique toujours indiqué sur une tuile faîtière vernissée. Parmi cet ensemble, deux jardins, un peu plus formels, sont à remarquer. Ils ont comme point commun d’être réalisés devant une fabrique. Celui du pigeonnier dans les tons rouges et orange est réalisé sur un tracé géométrique où alternent des bandes de vivaces entre des allées en briques et gravier blanc ; celui du cloître, avec hostas et graminées émergeant d’un lit de galets autour d’un petit bassin, se trouve face à deux petits pavillons reliés par une pergola de bois. De nombreuses allées permettent de rejoindre des massifs plus champêtres agrémentées de très beaux arbres.