À l'angle de l'une des portes fortifiées qui ouvrent l'accès au vieux Guérande, cette solide maison du XIXe est un bel exemple de l'architecture bourgeoise de l'époque. On aime son classicisme réveillé par les couleurs de gris, framboise ou crème, le mobilier chiné en brocante, le beau linge de maison, la mise en valeur des éléments architecturaux d'origine (vitraux, boiseries, parquets...) et les mille trouvailles qui en font un lieu ''habité'' – une passion maison pour la décoration qui s'est concrétisée par l'ouverture d'une boutique dans la cour, dans une ancienne dépendance. Les chambres, délicieusement romantiques, ont parfois des salles de bains installées derrière de vieilles huisseries vitrées. Toutes sont belles, avec une mention spéciale pour la ''Rouge'' et son joli volume en soupente. Hiver comme été, le bon petit déjeuner est servi dans la superbe verrière ouvrant sur le jardin, dont la structure métallique semble avoir toujours été là. Et, hiver comme été, on profite du sauna, des massages, comme on profite des plages et des marais salants, beaux et vivifiants en toute saison. Ici on est accueilli comme dans un petit hôtel de famille, tantôt par Philippe, tantôt par Camille qui, l'après-midi, prépare les gâteaux du petit déjeuner. Tous deux veillent avec grande attention au confort de leurs hôtes. L'escale idéale pour séjourner au pied des remparts de cette ville close médiévale, aujourd'hui encore capitale du sel.