Passé un grand pré planté de noyers, une allée de graviers, vous voici devant La Varenne, une maison de maître tourangelle du XVIIe, organisée autour d’une cour gazonnée que borde une piscine turquoise. La belle enfilade des pièces du bas affiche à la fois une élégante authenticité (lambris patinés, cheminée de tuffeau) et le goût de la vie, sans mise en scène. Les nombreux livres, le piano, les partitions, parlent de lecture, de poésie, de musique – autant de passions qui animent Joëlle et Gérard Dru-Sauer et les amènent à organiser des spectacles et des manifestations culturelles dans leur salle du Rond-Point aménagée dans les anciens pressoirs du domaine (après Boris Vian, ce fut un concert-hommage à Barbara, puis un autre à Nougaro, suivi d’un concert du Quatuor Simon). Les chambres, immenses et lumineuses, se parent de teintes pastel et de mobilier mélangé, souvent ancien. “Été” n’aligne pas moins de six fenêtres, “Au jardin” est de plain-pied, “Annie” (du nom de la sœur dont les portraits peints par une tante artiste ornent les murs) profite d’un balcon. Le matin, les confitures colorent généreusement la table d’une magnifique cuisine, véritable centre de la maison. Le soir, c’est une foule de conseils judicieux pour choisir le bon restaurant. Ici, l’accueil à l’enthousiasme communicatif participe pleinement à la réussite du séjour et donne envie de revenir vite dans cette belle demeure toute proche de la remarquable ville de Richelieu.