Pourquoi les Guides Rivages recommandent
Jardins secrets de Cahors
“
Lové dans un méandre du Lot, Cahors est connu pour le pont Valentré (xive siècle) et son vin. Mais c’est aussi une ville à l’architecture médiévale remarquable, à l’aspect italianisant, protégé grâce à son statut de secteur sauvegardé, au demeurant très peu végétalisé. Partant de ce constat, est lancée à partir de 2002 l’initiative des « Jardins secrets », une manière originale de traiter les moindres espaces libres, placettes, encoignures de ruelle, au moyen d’un fleurissement d’une grande créativité en mettant en avant la découverte des plantes cultivées au Moyen âge. La moindre friche ou parcelle abandonnée est alors récupérée et fleurie afin de valoriser le patrimoine urbain cadurcien. La création de ces « jardins secrets » met en avant de petits espaces délaissés grâce à une gamme très étendue de végétaux et à l’utilisation de plessis en châtaignier. Un plan en main, pour suivre un parcours marqué au sol par des clous en bronze frappés d’une feuille d’acanthe, les touristes découvrent le cœur méconnu de la ville. Outre un fleurissement original, cette trentaine de jardins fleuris remet au goût du jour les appellations moyenâgeuses du jardin, comme bouquetier, clos, closelet, courtil, enclos, herbularius, hortus, pourpris, préau… Depuis la mise en place de cette politique de fleurissement, Cahors n’a cessé de remporter des récompenses : Prix de l’aménagement urbain en 2002, Grand prix du patrimoine en 2003, Médaille d’or au concours européen de l’entente florale en 2004, Grand prix national du fleurissement en 2004, label « Ville d’art et d’histoire » en 2005 et surtout le label « Jardin remarquable » en 2006, une première pour un jardin « éclaté ». Parmi les plus originales des créations, se comptent un jardin italien dans la cour des Caorsins (îlot de l’ancien hôpital de Grossia) et le jardin mauresque aux poteries bleues et claustras de terre cuite.