Jardins de Chenonceau

Tracé vers 1550 à l’intention de Diane de Poitiers, favorite d’Henri II, le premier jardin à gauche en arrivant à la cour d’honneur est large et pur. C’est un vaste parterre accessible à partir de l’avant-cour, composé à la française en huit triangles à broderies et arbustes taillés. Il fut construit avec les remblais issus des douves qui l’entourent. Il comportait à sa création, selon une ordonnance à l’italienne en vogue à l’époque, un parterre, un potager et un verger, et au centre de la composition un jet d’eau merveilleux pour l’époque. Il fut transformé par Catherine de Médicis et complété par le jardin dit de Catherine, à droite de la cour d’honneur, plus intime. Conçu à son origine par Bernard Palissy, le jardin vert, s’étendant devant l’orangerie, est constitué d’arbres de collection de grande envergure. Le labyrinthe italien, souhaité par Catherine de Médicis, est planté de 2 000 ifs, renferme en son centre une gloriette en osier vivant tressé. La sérénité des lieux offre un spectacle différent de l’époque des fêtes fastueuses. Si la profusion de couleurs des massifs d’essences variées ne correspond pas au traitement des concepteurs d’origine, elle anime cet espace et s’oppose à l’effet naturel du Cher, qui reste grandiose. Ces plantations nécessitent la mise en place de 130 000 pieds de fleurs cultivés sur le domaine. Elles sont renouvelées par l’équipe de jardiniers suivant des thématiques différentes, au printemps et à l’automne.