Jardins de Barbirey

Une cour d’entrée plantée de tilleuls dissimule une vue spectaculaire sur un parc à l’anglaise de 8 hectares du XIXe siècle. Il faut atteindre un porche conduisant au potager en terrasses pour bénéficier du point de vue sur les étangs, la prairie et la Gironde coulant au fond de la vallée. En contrebas d’une orangerie, le jardin potager régulier, avec bassin central, est composé de massifs richement fleuris délimités par des bordures de buis. Des allées en pentes engazonnées conduisent au parc. L’ensemble a été restauré depuis 1989 et réinventé en visant à la sauvegarde de l’esprit initial du site tout en préservant les espèces locales. Si des espaces sont très structurés, d’autres zones demeurent très sauvages et une place importante est laissée aux oies, aux canards et aux cygnes, qui semblent être les hôtes pérennes de ces eaux et pelouses. Dans l’enceinte de ce parc, domine un sentiment de réconciliation entre l’amour des plantes et la création d’une forme d’art où végétal et architecture forment un tout. Naturellement, ces jardins sont également devenus un lieu de création contemporaine comme en témoignent les « bancs publics » de Jacques Vieille (1998) ou encore la création de l’étang d’Erik Samakh (1997) hébergeant les grenouilles. Entre 2000 et 2005, l’artiste Jochen Gerz initialise le « vote de Barbirey ». Les jardins ont changé de nom chaque année. Ils ont été baptisés successivement du patronyme d’une personne vivante « remarquable » élue par un jury tiré au sort parmi les habitants du village (jardins Pierre Perret, puis Nicolas Hulot, Jacqueline Rollin et Guy Roux). Depuis 2006, cette fois à l’initiative des propriétaires, chaque visiteur, lors des journées européennes du patrimoine, est invité à déposer un rêve dans l’un des 1700 boulins du pigeonnier.