Avant d'aborder le centre historique perché sur son promontoire et dominée par la cathédrale, pourquoi ne pas se rendre à l'instructif Carré Plantagenêt ? Drôle de nom pour un musée d'histoire... Bref, après sa visite, partez sur le terrain en commençant par la Cité Plantagenêt. Mais, au fait, pourquoi ce nom ? En 1128, au Mans, se marient Mathilde, fille du roi d'Angleterre et Geoffroy V le Bel. Ce dernier, en plantant dans sa coiffure, lorsqu'il chasse, un brin de genêt, laissa à sa célèbre descendance ce surnom ! Même si son clocher semble avoir été arasé (64 mètres de haut malgré tout), la cathédrale Saint-Junien n'en impressionne pas moins, avec ses 134 mètres de long et ses 5000 m² de surface. Mais ce qui en impose surtout, c'est son chevet entouré de nombreux et aériens arcs-boutants : presque une araignée à l'assaut de l'édifice. Les modillons, les gargouilles, les masques, sont aussi très nombreux à vous faire lever haut les yeux ! À l'intérieur, le mélange art roman, dans la nef, et gothique, dans le chœur et les transepts, est instructif sur les deux styles. Dans la sacristie, des panneaux de bois foncé et tout sculptés racontent la vie du Christ. une bande dessinée avant l'heure ! L'élégant orgue, lui aussi décoré de bois travaillé, les vitraux, rares puisqu'ils datent du Moyen Âge, la belle rosace du XVème siècle, les 108 baies qui entourent le chœur, les fresques dont celle très originale des anges musiciens, les tapisseries, les gisants, les sculptures, les stalles. prenez votre temps ! Non loin de l'édifice, trois fois par semaine, se tient le marché des Jacobins. Le dimanche matin, on n'y va pas que pour remplir son cabas : on s'y rend aussi pour prendre un verre dans l'un des cafés ou sur l'une des terrasses de la place du Jet d'eau. prenez encore votre temps ! Tout autour de la cathédrale, les ruelles pavées forment un lacis dans lequel se perdre pour découvrir la variété architecturale des lieux : des maisons médiévales à pans de bois et aux murs colorés, des bâtisses percées de fenêtres gotiques ou intégrant des tourelles, des hôtels particuliers des XVIIème et XVIIIème siècles. et sur le pourtour, 12 tours, 3 poternes et une porte qui se dressent là depuis l'ère romaine. De l'enceinte, on se souvient généralement de sa hauteur, 8 mètres, mais surtout des frises à décors géométriques et de sa teinte rougeoyante faite de briques et pierres de « roussard » ocre, liées par un mortier rosé ! Pour changer des vieilles pierres, tout au long de cette balade, des pauses shopping sont possibles. Natures aussi grâce aux jardins implantés là. Avec le guide Nature en tram, on peut d'ailleurs découvrir, lors d'un trajet, l'aspect vert du Mans. Au sud de la Cité, le quartier Saint-Nicolas, des XVIIIème et XIXème siècles, propose une séance de lèche-vitrine en règle, mais aussi, plus décalée, une session d'identification d'empreintes : celles des vainqueurs des 24 heures imprimées dans des plaques de bronze fixées au sol ! « Sunset Boulevard », à Los Angeles, avec ses mains de stars, n'a qu'à bien se tenir. Voici Pescarolo, Ickx, Kristensen. et un certain Michel Vaillant ! En plus du Carré, d'autres musées sont à visiter : celui de Tessé, notamment, qui présente des œuvres d'art et d'artisanat, mais surtout offre de voyager vers l'Egypte pharaonique avec la surprenante reconstitution grandeur nature des tombes de deux éminentes personnalités de l'époque. Et puis, celui des 24 Heures du Mans , sans lesquelles Le Mans ne serait pas Le Mans ! On y découvre toute l'histoire de cette épopée. aussi fulgurante que celle des Plantagenêt ? À vous d'estimer. Juste à côté, se trouve le fameux circuit, qui voient tourner, tourner, et tourner encore, des voitures de collections, des bolides futuristes, des camions impressionnants, des motos aériennes, des. à chacun ses 24 Heures !