Le Havre, le hic. souvent, oui, il faut bien le reconnaître, c'est la réaction des gens lorsque l'on propose d'aller visiter cette ville. Et pourtant, elle n'a pas fait qu'être détruite à la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle s'est aussi relevée de cette épreuve ! Certes de son passé, de port royal développé par François Ier, de sa puissance commerciale sous Louis XVI qui y créa une nouvelle cité, de sa transformation en grande ville industrielle par Napoléon. il ne reste pas grand-chose. Pourtant, l'Unesco, en 2005, a inscrit la ville sur sa liste, le quartier de 150 hectares, plus précisément, qui fut reconstruit par Auguste Perret dès 1945. Avec la visite guidée de l'appartement témoin rénové pour accueillir les visiteurs, on découvre toute la philosophie qui sous-tend cette architecture. Bref, pour redorer le blason de la ville, alors emblématique du commerce extérieur et du secteur de la croisière en paquebots français, il lui en aura fallu, à Auguste Perret, de l'innovation et du béton ! Du béton oui, mais pas du salement et seulement bétonné, car au Havre, du vert, il y en aussi, et à foison. C'est le jardin de l'Hôtel de Ville qui fait la transition entre les deux univers : ces jardins à la française se font l'écho naturel de cette architecture moderne très géométrique ! Avec des Jardins Suspendus originaux qui surplombent la baie de Seine, c'est vers la mer et le port que l'on se tourne. En parcourant, en visite guidée, le Jardin Japonais, fruit du jumelage des ports du Havre et d'Osaka, on en comprend la symbolique passionnante et complexe attachée aux essences végétales ! Pour se défouler, la forêt de Montgeon, en pleine ville, est parfaite : parcours santé, VTT, rando, cyclo-cross, course d'orientation... au programme. Avec le Square Saint-Roch à l'anglaise, on atteint la plage. Toute proche du centre-ville, toute de galets et de sable, elle offre bien sûr la possibilité de se délasser, mais aussi de s'activer. Canoës, paddle-boards, planches à voile, aviron, natation, pêche en mer, beach-volley. à vous de choisir ! Pour ceux qui préfèrent la simple marche. devant les vitrines s'entend, un parcours tourisme et shopping est à télécharger sur le site web de l'Office de tourisme. Côté patrimoine religieux, deux édifices illustrent bien l'histoire de la ville : la cathédrale Notre-Dame vient d'un lointain passé et a été souvent remaniée, ce qui lui donne un air de bric et de broc ; l'Eglise Saint-Joseph, elle, témoigne de la reconstruction entamée en 1951 et achevée en 1957. Avec sa tour-lanterne octogonale de 110 mètres de haut et ses 6 500 verres colorés qui l'éclairent, elle fait dans l'original. Même remarque pour la Maison de l'armateur : sa façade Louis XVI est certes typique, mais elle cache un inattendu, au XVIIIème siècle du moins, puits de lumière central et octogonal ! Grâce à la visite guidée des salles d'exposition et des appartements, on part à la rencontre d'un riche négociant de l'époque. Rendez-vous peut aussi être pris avec les impressionnistes : Boudin, Monet, Dufy, Pissarro, Sisley, Jongkind. C'est au MuMa, le Musée d'art moderne André-Malraux, que leurs œuvres sont accrochées. Et pour comprendre ce qui les a tant inspiré au Havre, pourquoi ne pas télécharger l'appli « Le Havre Impressionniste et Fauve » ? Pas à pas, suivez leurs yeux ! Après l'incontournable Auguste Perret, point de salut pour la modernité dans cette cité ? Le Volcan a prouvé que non ! D'inspiration Le Corbusier, ce centre culturel a été conçu par l'architecte Oscar Niemeyer au début des années 1980. Il est fait d'un « voile de béton peint en blanc ». difficile d'imaginer ce dont il s'agit précisément, mais qu'importe le résultat est si aérien !