Détrompez-vous, le Windsor n'a rien d'un classique hôtel de centre-ville. Dès la réception, moderne, le ton est donné avec ce lit d'apparat asiatique tout incrusté de nacre et cette ancienne châsse dorée avec un bouddha assis. Même étrange magie dans le jardin exotique luxuriant, où une volière loge dans le creux d'un vieil arbre et où quelques tables occupent une terrasse en teck non loin d'une petite piscine égayée par le chant (enregistré) d'oiseaux des îles. Vous l'aurez compris, un esprit particulier habite ces lieux. Les chambres, souvent grandes et très confortables, rappellent volontairement les hôtels des années 1950 et 1960. Mais l'originalité de cet établissement tient surtout à la personnalité du propriétaire et aux trente-quatre 'chambres d'artistes' contemporains qu'il propose (Ben, Peter Fend, Honegger, Jean Le Gac, Panchounette, Parmiggiani, Philippe Perrin.). Unique ! Pour expliquer sa démarche, mieux vaut lui laisser la parole : 'Un artiste est relié à une réalité immanente. C'est ce qui m'attire. En hôtellerie, on est arrivé à une limite sur le plan de la compétition matérielle. On peut rajouter un fer à repasser, un séchoir, bien sûr, mais il vaut mieux approfondir le tissu humain.' À cent cinquante mètres de la promenade des Anglais et de la plage, voici un hôtel drôle et raffiné, qui n'a rien à envier aux palaces voisins !